Il y a des disques qu'on écoute un jour et dans lequel on tombe. On tombe en eux et plus on les écoute, plus on y voit clair. Les musiciens apparaissent, on perçoit le sourire du soliste, on ressent la joie du programmeur. On peut parfois avoir l'odeur du café qui flotte dans l'air vicié. Mais il faut écouter des années. Et puis un jour, le mix qu'on connais par cœur, celui dans lequel on s'est endormi plusieurs fois, décide de nous dire un secret: il contient un joli "pain". Quelquechose qui n'aurait jamais dû être entendu, mais qui a pourtant été laissé dans le mix et qui, immanquablement participe à l'identité du morceau.

Ce blog sera simplement l'évocation de ces "pains". Parfois, il s'agira simplement d'une découverte. D'un instrument que je découvre dans un mix après dix ans d'écoute.

Bien entendu, j'encourage tous ceux qui ont participé à l'élaboration des mixes que j'évoquerai à laisser des commentaires où à me contacter pour que je puisse insérer une anecdote qui prolongera l'amusement et la saveur de chaque billet. Si vous avez été le musicien qui tousse, l'ingé-son qui laisse passer la toux jusqu'au mastering, le soliste qui rote en plein couplet, ou l'assistant de studio qui fait tomber les cafés dans la console, il faut absolument nous raconter ça.

Pour finir cette présentation, j'aimerais citer l'article 5 du "Contrat personnel pour la composition musicale" de Matthew Herbert:

5. l'inclusion, le développement, la propagation, l'existence, la réplique,la mise en valeur, les droits, les patterns et la beauté de ce qui est communément appelé "accidents", sont encouragés. Qui plus est, ils ont autant de droits au sein de la composition que les actions ou décisions de composition prises délibérément, consciemment ou de façon réfléchie.

Je dis "j'aimerais" citer, car ma traduction est un peu tirée par les cheveux Un affinage pour la première phrase sera le bienvenu :-)

Bien à vous

Joset Baker