Après le départ de Michael Jackson, j'ai fait comme quelques centaines de millions d'autres: je me suis remis à écouter sa musique...et celle qu'on lui avait imposée.

Un ami déplorait qu'on s'intéressât à un artiste particulièrement après sa mort. Je ne trouve pas ça choquant. Si on considère l'œuvre au sens premier d'ouvrage, il est difficile de ne pas envisager la nécessité de la mort de l'artiste pour avoir la certitude de l'achèvement de la dite oeuvre. Partant de cet achèvement, la critique peut en effet commencée à être construite avec un argument de poids: le tableau est terminé; reculons nous et constatons.

Toujours est-il qu'en 1972, Michael Jackson ne chantait pas ses chansons mais celles qu'on lui ordonnait de chanter. Il n'avait pas encore 10 ans et hurlait des sucreries et des complaintes parfois libidineuses qui déclencheraient ribambelles de réactions outrées si on osait les faire créer en France aujourd'hui par un enfant du même âge. Mais ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est la toute fin de la chanson "In our Small way".
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Suivez les choeurs, plutôt à gauche dans le mix (genre à 10h). Focalisez votre écoute sur eux.
Le pain se trouve @15s dans l'extrait, 3'25" sur le CD original:

On entend un des choristes attaquer sa phrase avec un entrain palpable.
Cette sensation pourrait aussi être donnée par le fait que la dynamique des choriste soit mal gérée à cet endroit , mais ça me parait un peu gros. Ceci dit, tout l'album sent un peu la production "rapide", dans l'urgence. Même au niveau de l'écriture des chansons, ça sent le remplissage. Sur de nombreux titres, on se dit qu'il n'y a eu qu'une prise. Mais je connais mal cette période donc je ne fait qu'étaler mes sensations, ici.

Si vous savez qui a mixé cette chanson, je suis preneur de l'info.

Joset Baker